BLOG de l'assocation "Treillières au Fil du Temps"

Ce blog relate au fil de son actualité, les activités de notre association créée en 2007 à TREILLIERES, commune en pays Haut-Breton située en Loire-Atlantique - FRANCE ainsi que des pages de l'Histoire des habitants et du territoire. Bonne visite !

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22 décembre 2008

Article de la revue "Treillières, le magazine des informations municipales de Treillères" n° 22

EXTRAIT DU MAGAZINE DE TREILLIERES n° 22

Page d'histoire locale

TREILLIERES UN VILLAGE DANS LA GUERRE 14-18

La commémoration du son anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre fut l'occasion pour Treillières de se pencher sur son histoire grâce aux précieuses recherches menées par un groupe de passionnés. Cette volonté de transmettre une page d'histoire locale aux générations nouvelles s'est traduite par une exposition qui a accueilli quelque 1 500 personnes.

Pour comprendre nos lieux de vie aujourd'hui, il s'avère souvent nécessaire de remonter le temps, de se pencher sur notre héritage. La jeune association Treillières au fil du temps a relevé le défi de réaliser, en quelques mois, une exposition remarquable, retraçant l’histoire de Treillières pendant la guerre 14-18. Le pari est réussi, la salle Simone de Beauvoir ne désemplit pas pendant quatre jours. 500 élèves se sont penchés sur leur histoire et au final quelques 1 500 personnes ont découvert ou redécouvert leur passé.

«Lorsque la guerre est déclarée, explique Jean Bourgeon, Treillières est une commune qui vit les prémices de l’exode rural et commence à s’ouvrir sur l'extérieur. La guerre a brisé cet élan… »

Treillières, comme toutes Les communes rurales de l'époque, est sortie meurtrie de cette guerre. Sur les monuments aux morts, 65 noms sont inscrits. En réalité, pas moins de 80 hommes de 20 à 44 ans sont morts lors de ta guerre 14-18. Il fallait vraiment souffrir d'un handicap tourd pour ne pas partir au front ou avoir un emploi qui vous rendait indispensable à l'arrière comme, par exemple, conducteur de train. La plupart des soldats treilliérains étaient affectés dans des régiments composant le 11e corps d'armée et pour suivre leur parcours de tranchées en combats, année après année, l'association de Treillières, au fil du temps s'est penchée sur le journal des marches et opérations du 65e régiment d'infanterie.

Un arrière-pays mobilisé

Pendant que les soldats tombaient en Artois, à Verdun, sur le chemin des dames, l’arrière-pays était également mobilisé. Les instituteurs s’occupaient des enfants pendant que les femmes travaillaient dans les champs le plus souvent. Il fallait sans cesse inventorier les productions agricoles avant l'arrivée de l'ordre de réquisition. Les produits se faisaient de plus en plus rares, les prix montaient et on rationnait. Malgré tout, les Treilliérains continuaient à donner de d'argent pour les veuves, les mutilés, les orphelins. La solidarité s'installait pour faire face aux difficultés du quotidien ; on aidait Les réfugiés venus de Belgique et du nord de la France et on mettait en place, à la gare, des secours pour les soldats blessés qui passaient, chaque jour, par le train à destination des hôpitaux de l'arrière.

Treillières un lourd bilan

Les poilus qui échappèrent à la mort ou à la blessure invalidante restèrent 5 années au front, la démobilisation n’intervenant qu’en 1919, après la signature des traités de paix. Les mariages se firent rares pendant cette période de guerre. La chute de la nuptialité, la séparation des jeunes couples provoquèrent une baisse des naissances d’une trentaine en moyenne par an à 7 en 1916. Cette onde de choc eut des répercussions, pendant plusieurs années, dans la population. La guerre a eu des effets désastreux sur tes structures familiales : 22 veuves se retrouvèrent chef de famille avec 33 enfants à charge, telle Philomène Jarnet qui resta seule avec 6 enfants âgés de 2 à 11 ans et Joséphine Cerclier avec 5 enfants en bas âge.

La guerre bouleversa également l'économie Locale. L'agriculture manqua de main d'oeuvre et les rendements chutèrent. Le fourrage se fit rare l'été 1916 et ceux qui en manquaient n'avaient pas assez d'argent pour en acheter et nourrir le bétail. A ces difficultés s'ajoutaient les réquisitions de blé, pommes de terre et bétail pour alimenter te front. Le retour à la paix ne ramena pas ta prospérité et beaucoup d'exploitations se retrouvèrent privées de bras.

La guerre 14-18 aura été un véritable désastre démographique, économique, social. Treillières se replia alors à nouveau sur elle-même et mit encore de nombreuses années avant de s'ouvrir sur l’extérieur.

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