Interview de Christine COSTARD, Mairie de Treillières
Après «La vie est dans le pré», Jean Bourgeon nous signe un second ouvrage retraçant l’histoire de Treillières de 1800 à 1945. Sortie prévue au début de l’année 2012.
Le présent et l’avenir d’un territoire (pays, communes, villages...) sont indéniablement adossés au passé. Connaître l’histoire de son lieu de vie, décrypter les empreintes laissées par le temps et les hommes... C’est ce que vous découvrirez au fil des pages de ce livre abondamment illustré.
Monographie d’une communauté villageoise
«Treillières, un village au pays nantais» vous invite à une remontée dans le temps de 1800 à 1945. Comme à son habitude, Jean Bourgeon nous offre une monographie d’histoire locale qui place les habitants au cœur de ce territoire. Son œil d’historien est doublé d’un œil de conteur.
“Au détour de mes archives, confie-t-il, je confronte mes sources, je croise mes données et parfois presque par hasard surgissent des destins. C’est émouvant, je retrouve ainsi des histoires de vie et je croque des portraits, je redonne de la vie à des habitants qui ont laissé leurs empreintes à Treillières. Je pense à l’institutrice Emilie Thoret qui, en 1881, écrit au préfet pour lui relater ses conditions de travail épouvantables. 78 élèves, toutes des filles âgées de 6 à 13 ans, regroupées dans une classe unique de 45m2. Le découragement perçu dans les courriers de l’abbé Rigaud, jeune curé nantais. Un intellectuel qui se retrouve dans cette contrée si pauvre en 1833. Et je pense aussi à ce courrier d’Alexandre Vincent (père), qui sentant qu’il va mourir, envoie sa démission de maire au préfet «Je suis triste de vous quitter» dit-il. A cette époque, des relations très proches se nouaient parfois avec les préfets et les courriers échangés se révèlent riches d’informations. Entre le tome 1 de «La vie est dans le pré» et le tome 2 «Treillières un village au pays nantais», 25 années sont passées. Après la sortie de La vie est dans le pré en 1986, j’ai été très sollicité pour mener des tas de projets, tout en exerçant mon métier de professeur d’histoire, explique Jean Bourgeon. Puis en 2009, j’ai repris les notes que j’avais engrangées et j’ai décidé de me lancer dans la suite de cette histoire locale de Treillières et de couvrir la période 1800 à 1945”.
Faire parler les archives
L’historien a donc repris son bâton de pèlerin et a poussé à nouveau les portes des archives municipales, départementales et diocésaines. C’est à partir de toutes ces sources écrites (données démographiques, état civil, recensement, délibérations du conseil municipal, documents du bureau de bienfaisance, procès verbaux...) complétées par quelques témoignages que le travail d’analyse et de recoupement a été réalisé pour arriver à décoder et à interpréter le passé.
Durant ces 150 ans, l’histoire de Treillières s’inscrit bien sûr dans la grande histoire politique, religieuse, économique. Mais cette monographie fait apparaître tantôt des évolutions, tantôt des permanences propres à Treillières, comme cette méfiance vis à vis de Nantes, alors même que les villageois s’y rendaient régulièrement pour y vendre leurs produits agricoles ou pour y travailler. Treillières a toujours entretenu des relations ambivalentes avec sa grande ville voisine. Les grands propriétaires terriens du 19e siècle, précise Jean Bourgeon, sont des bourgeois, issus du monde des affaires et du commerce, qui n’ont pas de relations paternalistes avec les habitants, comme on peut le voir chez les communes voisines. C’est une des particularités de cette commune. Et les maires sont presque tous des artisans ou des paysans treilliérains. C’est seulement après 1880 que les maires sont des Nantais.
Pour autant, Treillières n’est pas restée à l’écart du progrès. Des avancées importantes ont été réalisées dans les années 1830 sous l’impulsion notamment du maire de l’époque, Alexandre Vincent (père) qui a su imposer la présence d’une sage-femme, la vaccination contre la variole, la pose de ponts, la création de foires et même une première école en 1835.
Le livre de 400 pages comportera au final sept chapitres
- De naître à mourir,
- Du sillon à l’établi,
- L’ouverture,
- La paroisse,
- La politique au village,
- D’une guerre à l’autre (1914-1939),
- S’accommoder (1939-1945)
et pas moins de 400 illustrations et photos.
Il vous faudra cependant patienter encore quelques mois avant de vous plonger dans la vie villageoise de Treillières car le bel ouvrage de Jean Bourgeon ne sera édité qu’au printemps 2012. D’ici là, vous pouvez compléter la souscription jointe dans ce magazine.
Souscription jusqu’au 15 janvier 2012 au prix de 35.00 euros l’exemplaire. Téléchargement du formulaire de souscription
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