mercredi 29 décembre 2010
Bien que le site soit aujourd'hui propriété communale, la fontaine Saint-Symphorien et le lavoir attenant sont fermés au public depuis de longues années. L'association Treillières au fil du temps demande que le libre accès soit rétabli. Jean Bourgeon, historien, auteur en 1986 d'un ouvrage de référence - « La vie est dans le pré » (histoire de Treillières des origines à la Révolution) - nous fait part de son point de vue sur ce dossier.
« La fontaine Saint-Symphorien est sans doute l'élément du patrimoine le plus ancien de Treillières. Or ce patrimoine n'est pas très riche. Par le passé, par esprit de lucre, des propriétaires riverains en ont usurpé, en toute illégalité, des éléments remarquables, comme la chapelle des Dons au XIX e siècle. Le phénomène a continué et continue encore. » « Le patrimoine est indispensable pour souder une communauté. Il fait le lien entre le passé et le présent. Il témoigne de la longue chaîne solidaire de l'humanité : des hommes nous ont précédés, d'autres nous suivront, nous sommes des transmetteurs. Il permet aux vivants de se retrouver quelle que soit leur origine autour de sites, d'édifices... qui font la spécificité, l'âme d'un territoire, et par là, il est un élément de cohésion sociale, à condition de savoir surmonter les égoïsmes. » Jean Bourgeon poursuit actuellement ses recherches sur l'histoire de la commune.
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