Alfred et Oliver, deux débardeurs au poil en action !
Ces deux chevaux-là possèdent une impressionnante puissance ! Depuis mardi et jusqu'à vendredi, derrière le collège public, ils sont à la tâche dans le secteur du parc municipal du Haut-Gesvres, théâtre d'une exploitation forestière.
Jean-Baptiste Ricard tronçonne les sapins âgés d'une quarantaine d'années, puis Alfred, le Percheron, et Oliver, le Comtois, conduits à la voix par Christine Sallé, tirent les troncs jusqu'aux abords de la rue Etienne-Sébert, où une scierie en prendra livraison plus tard.
Exploitation écolo
Christine Sallé a fait du débardage au cheval son activité professionnelle. Elle est établie à Yvré-l'Evêque dans la Sarthe et travaille fréquemment avec l'entreprise de travaux forestiers de Jean-Baptiste Ricard, également Sarthois. « Nous intervenons sur tout le territoire français. Nous sommes une centaine en France à pratiquer le débardage à traction animale avec des chevaux de trait », explique Jean-Baptiste, ancien président des débardeurs de France (1). « Le cheval se faufile mieux entre les arbres. Il abîme moins la forêt que les engins mécaniques, qui d'ailleurs ne peuvent pas accéder à certains endroits. » De toute évidence, un moyen plus écologique d'exploiter la forêt...
« Les baleines » à l'affût...
Alphonse Clouet se souvient avoir exploité ce bois dans les années 1944-1945. « D'excellente qualité, ce sapin était très recherché par les charpentiers et menuisiers. » Le sapin pectiné est l'arbre européen le plus haut. Dans les conditions idéales de croissance, il peut atteindre 60 mètres et vivre jusqu'à 500 ans. Son tronc droit en fait un bois d'oeuvre apprécié. C'est à cet effet d'ailleurs qu'était réservée cette parcelle de la propriété du Haut-Gesvres.
À la demande de la commune, Georges Legoux, expert forestier de la Compagnie bretonne de gestion forestière, en a dressé l'inventaire. Quelque 80 arbres seront ainsi abattus, soit 20 % de l'espace boisé. L'opération permettra d'offrir de meilleures conditions aux arbres laissés sur pied et d'assurer la régénération des essences présentes, dont des hêtres. Il conviendra ensuite de débarrasser les lieux des branches et troncs non commercialisables. En lisière de ce bois, le chantier du projet immobilier dit des « Baleines » (un peu plus de 90 logements) ne saurait tarder.
Loïc BONNET
(1) Pour en savoir plus sur le débardage : http://www.equi-debardage.com
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